La congrégation

Les Oblats de la Vierge Marie dans une favela au Brésil

Crescer Favela Jardins Sao Camilo

Nos confrères du Brésil désirent faire connaître notre Centre Social dans un quartier à haut risque. L’amour fait des miracles, même dans les milieux les plus difficiles, dans ces périphéries existentielles en manque de rédemption. Nous remercions le Père Louis Normandin, Délégué du Brésil, pour ce partage.

Les Oblats de la Vierge Marie sont présents non seulement dans les régions les plus développées, mais aussi là où la pauvreté est grande et les besoins immenses. C’est ainsi que nous avons su, peu à peu, nous établir dans la partie la plus pauvre de Jundiaí – État de São Paolo –, le quartier ‘Jardim São Camilo’ (Jardin Saint Camille). Il s’agit d’une de ses tristement célèbres favelas du Brésil.

C’est un quartier que l’on dit sans loi, où le trafic de drogue est la principale source de revenus avec le vol de voitures qui se retrouvent du jour au lendemain en pièces détachées pour être distribuées ensuite chez différents revendeurs. Les habitants de Jundiaí ont soin d’édifier de hauts murs devant leurs maisons pour se protéger des cambriolages. Les Brésiliens des grandes villes savent qu’il est pratiquement impossible de déambuler le soir dans les rues et regrettent que les gens honnêtes soient prisonniers dans leurs maisons alors que les voyous se baladent librement.

Dans le quartier ‘Jardim São Camilo’, les maisons sont précaires tout comme les installations électriques, les circuits hydrauliques et les égouts. Nous travaillons principalement auprès de familles monoparentales où mères et grands-mères prennent soin des enfants et petits-enfants. De nombreuses femmes, laissées à elles-mêmes, viennent trouver refuge dans ce quartier où il n’y a pas de taxes foncières, ni factures d’eau ou d’électricité.

La figure du père est défaillante et nombreux sont les hommes qui, sans scrupule, n’hésitent pas à enrôler les mineurs dans le circuit de la drogue et des vols en leur promettant une vie meilleure qui se traduira par la possibilité d’obtenir des biens de consommation. Les mineurs sont fragiles et précieux pour les trafiquants qui savent que si les jeunes sont arrêtés, ils seront rapidement libérés. Ce constat encourage les adolescents qui croient en l’argent facile à entrer dans le cercle vicieux de la délinquance.

Notre Centre, dénommé ‘Crescer’ (Croître), vient en aide à 107 familles et accueille 117 enfants et adolescents. Nous recevons une aide de la Municipalité qui, reconnaissant l’importance de notre présence dans le quartier, nous permet de payer quelques employés. Nous avons la chance de compter sur de nombreuses bénévoles, particulièrement les mamans des jeunes, heureuses de nous prêter main-forte.

Les services publics rencontrent des difficultés à s’implanter dans la favela. Ils savent que les jeunes que nous accueillons sont vulnérables, que le tissu familial est fragile et que le risque de décrochage scolaire tout comme celui de la délinquance est grand. Il faut voir les jeunes courir dans toutes les directions lorsque la police apparaît dans le quartier à la recherche de trafiquants, de délinquants, de véhicules volés, voire de meurtriers.

Crescer Centre danse

Notre désir est de stimuler les jeunes à choisir le bon chemin, celui de la scolarisation et de l’apprentissage pour ‘grandir’ (Crescer) comme citoyens et personnes libres et honnêtes. Notre Centre, véritable lieu de vie, permet aux enfants et adolescents que nous accueillons de mieux réussir à l’école et de participer à des activités que leurs parents ne sauraient leur offrir. Ils trouvent aussi de quoi compléter leurs repas souvent frugaux. Le Centre est animé par une équipe composée de religieuses, d’une psychologue, d’une spécialiste en pédagogie, d’un professeur d’éducation physique et de danse, et d’un musicien. Nous essayons de permettre aux jeunes de développer leurs capacités grâce à un suivi social, récréatif, sportif, culturel, affectif, religieux et politique, tout en promouvant et fortifiant les liens familiaux et communautaires. Nous confions nos jeunes à votre prière.

Louis Normandin omv

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Crescer Rodrigo

Témoignage de Rodrigo
Olá ! (Bonjour)
Je m’appelle Rodrigo Ferreira de Moraes. J’ai fréquenté le ‘Projet’ Pio Lanteri -Crescer- dès l’âge de 11 ans jusqu’à mes 16 ans. Je puis dire maintenant, à 26 ans, que cette expérience a été fondamentale pour ma formation. C’est là que j’ai découvert le théâtre et toutes les possibilités que m’offrait la vie.
Outre le théâtre qui m’a ouvert de nouveaux horizons, j’ai été initié à l’artisanat par la fabrication d’objet en corail que l’on vendait sur les marchés pour aider le ‘Projet’. C’est là que j’ai appris à devenir un citadin responsable dans un milieu violent et dominé par le crime organisé.
À 22 ans, je décrochais un diplôme universitaire en Administration d’Entreprises, tout en continuant à étudier le théâtre. C’est par cet art que j’ai perçu que je pouvais contribuer à la formation des enfants, des adolescents et des jeunes d’aujourd’hui. Le ‘Projet’ m’avait captivé et maintenant je réalise que je suis moi aussi ‘Projet’.
J’aimerais terminer par cette phrase d’Antoine de Saint-Exupéry qui exprime bien ma relation avec le ‘Projet’ Pio Lanteri : « Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé » (Le Petit Prince).

Témoignage de Graziela
Bonjour,
Je m’appelle Graziela, j’ai 17 ans et j’ai eu la chance de participer aux activités du Projet Crescer lorsque j’avais 7 ans jusqu’à mes 15 ans. Ce fut une période très importante où j’ai beaucoup appris. Étudiante en pédagogie, j’aimerais transmettre aux petits ce qu’on m’a transmis à travers le Projet. Ma petite sœur est aujourd’hui membre du Projet et j’espère de tout cœur qu’elle saura y cueillir le meilleur pour toujours.
Je remercie tous ceux qui m’ont aidée et qui m’ont appris à aimer.

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Dans certains pays, les femmes n’ont pas accès aux subventions pour créer une entreprise ou aller à l’école. Il existe même des lois qui les obligent à s’habiller d’une certaine manière. Et les mutilations génitales sont encore pratiquées dans de nombreux pays.

Ne privons pas les femmes de leur voix ! Ne refusons pas à toutes ces femmes victimes d’abus de s’exprimer ! Elles sont exploitées, elles sont marginalisées.

En paroles, nous sommes tous d’accord pour dire que les hommes et les femmes ont la même dignité en tant que personnes. Mais en actes, il n’en est pas ainsi.

Les gouvernements doivent s’engager à éliminer les lois discriminatoires partout et à veiller à ce que les droits humains des femmes soient garantis.

Respectons les femmes ! Respectons-les dans leur dignité, dans leurs droits fondamentaux ! Si nous ne le faisons pas, notre société n’avancera pas.

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